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CONFERENCE

"l'adolescence, le labyrinthe des tentations"

mardi 18 novembre 2014

lycée Charles de Gaulle à MURET

 

 

La conférence se déclinera en trois parties :

 

- Intervention du Dr GODEAU adjointe du médecin conseiller de la rectrice de l'Académie de TOULOUSE,

chercheur Inserm,

- Intervention du gendarme ROUMAGNAC formateur anti-drogues de la brigade de prévention de la

délinquance juvénile de la Haute Garonne,

- Intervention du Dr RALISON médecin addictologue, thérapeute familiale formée à la pédiatrie

- Associations

- Infirmières et assistantes sociales.

 

I - Intervention du Dr GODEAU

 

"santé et comportement de santé des jeunes en France"

Les conduites addictives

Selon une enquête internationale sur les collégiens en France et sur la base d'un questionnaire anonyme remis

aux collégiens afin d'analyser leur comportement "santé" entre autre la notions de 5 fruits et légumes par jour

bien assimilée, leur approche des substances psycho-actives, ainsi que l'enquête "escapad 2011" l'analyse

des drogues et toxicomanies en 2013, les jeunes se perçoivent en bonne santé (plus les garçons que les filles 51%des filles se plaignent de maux psychosomatiques, maux de tête, 8/10 positivent quant au ressentie de leur vie mais cela diminue avec l'âge.

 

Pour ce qui concerne la "communication informatique" les collégiens de la 6e à la 3e disent communiquer une fois par jour. En 2014 cette tendance est en nette augmentation, les filles étant plus texto, les garçons sortent plus. Dans l'ensemble les communications sont plus importantes que les sorties.

Il est rappelé que le seuil recommandé est de 2h par jour sur un écran informatique. Cependant 9/10 sont au delà.

En 2010, 61% regardaient la télé, l'utilisation de l'ordinateur est en nette augmentation +30% et par conséquent, les adolescents dorment moins, 20mn en moyenne. Ils compensent leur manque de sommeil les week-end + 2 h et donc se trouvent régulièrement en déficit de sommeil allant parfois jusqu'à une privation sévère de -7h.

La connexion le soir internet et/ou télé le soir occasionne 30 à 45mn de sommeil en moins.

 

Pour la consommation de produits psychoactifs en 6e 6/10 déclarent avoir fait un essai avec l'alcool 8/10 en 3e et 9/10 au lycée les filles étant moins concernées que les garçons.

7% en 3e, 17% en 2e, 24% en terminales  déclarent être des usagers réguliers +10 fois par mois.

En ce qui concerne la consommation d'alcool ponctuelle importante binge drinking 60% des garçons et 45% de filles avouent s'adonner au "boire pour être ivre". A l'approche des examens en 1re et terminale cette tendance augmente (moyenne nationale 22,6% et 28% en Midi Pyrénées).

 

Pour le tabac 13% en 6e, 7/10 en 3e et 31% au lycée déclarent fumer de manière quotidienne, les garçons étant plus précoces que les filles, mais celles-ci les rattrapent à partir de la 4e.

61% des lycéens fument la chicha, la France étant le pays le plus concerné (rouge), Midi Pyrénées étant en augmentation 34% alors que la moyenne nationale est à 31,5%.

1/4 a essayé le cannabis en 3e, 8% des lycées avouent en consommer plus de 10 fois par mois (8% en MP contre 6% au niveau national.

Beaucoup de travail de prévention reste à faire au vue des ces chiffres très alarmants.

 

II - Intervention des gendarmes (M. ROUMAGNAC formateur relais anti drogue)

 

La brigade de prévention de la délinquance juvénile est basée à Cugnaux, elle comporte 42 brigades de 6 gendarmes pour le 31.

Des interventions sont organisées pour les CM2 et aux lycées par des rappels de la loi. Ils abordent des sujets comme internet, le harcèlement, la circulation routière, les drogues illicites, le tabac, l'alcool.

Ils rappellent que les drogues agissent sur le système nerveux central, modifient le comportement et provoquent de graves dépendances difficiles à gérer.

L'alcool fait partie des drogues licites. La célébration d'évènements familiaux donnent l'exemple et c'est là l'image donnée à l'étranger. Nous rappelons que la vente en est interdite aux mineurs. La consommation de tabac est interdite dans les lieux publics. Le terme "light" fausse l'information aux consommateurs car elles ne sont pas moins nocives. Les médicaments sont délivrés sur ordonnance d'un médecin, contrôlée par le pharmacien.

 

Ces brigades sont sur le terrain les après-midi.

Les contrôles routiers sont renforcés (400 personnes positives) en sachant que la recherche de drogues est plus récente (tests salivaires) les accidents mortels ou corporels sont en nette augmentation, il est prévu de rajouter une clause aux différents contrats d'assurance. Il est rappelé que le seuil est de 0.5g/l sang. (4 verres = 0.8). L'alcool s'élimine par tranche de 0.15/heure. On est responsable à partir de l'âge de 10 ans et à 13 ans la sanction est pénale, au delà, garde à vue 24h convocation avec les parents et représentation par un avocat obligatoire pour les mineurs, mention sur le casier judiciaire.

 

La consommation d'alcool et de cannabis en même temps est de plus en plus fréquente.

Il faut l'autorisation du procureur pour une intervention en milieu scolaire avec un chien.

 

Les cannabis, héroïne, crack, cocaïne, ecstasy sont à considérer comme drogues illicites.

Les producteurs de cannabis ont un fort rendement car ils obtiennent une forte rentabilité, sans souci de la santé des consommateurs (composé de 80% de coupage et 20% de cannabis).

La loi en interdit la production et l'usage (1an d'emprisonnement et 3750€ d'amende)

La représentation est interdite (tee shirt ...). Ces articles sont souvent en vente libre et donc attirent les jeunes (vente : 5 ans et 75000€) et pour un trafic à grande échelle 10 ans et 7.500.000€

 

La définition de l'addiction est : comportement humain pathologique (active étant l'action sur la modification du cerveau, les réactions étant différentes selon les individus (hallucinations).

 

Souvent c'est la recherche des limites, la prise de risque, la recherche de sensations et d'expériences nouvelles, faire la fête rend téméraire mais l'alcool le tabac et le cannabis ont tous les trois la même manifestation, cela engendre des dégâts sur la mémoire.

Un besoin impérieux  et irrépressible peut découler d'une dépendance psychique et physique pour écarter un mal être profond. La dépendance est plus rapide psychiquement que physiquement.

L'adolescence est une période de transition (bruyante pour se faire remarquer) de turbulences ; des transformations physiques et relationnelles s'opèrent, le corps change, il faut faire sa place dans la société, affirmer son identité. La gestion des pulsions et émotions le font passer du rire aux larmes, c'est l'apprentissage de l'autonomie, on se confronte pour trouver la bonne distance, s'affirmer. Il faut renforcer la confiance et l'estime de soi (les parents doivent rassurer, féliciter, encourager si nécessaire). Avec l'expérience on apprend.

 

III - Intervention du Dr RALISON

 

L'adolescent est dans une période où il doit concrétiser son projet de vie. Les parents doivent accompagner, être disponibles, proposer et si pas d'accord donner les raisons. Il faut favoriser le dialogue, le temps d'échange en famille, mettre ou remettre un cadre.

Le respect, l'écoute, la confiance, les responsabilités, l'autorité doivent être des valeurs à favoriser dans le cadre familial, privilégier la qualité des relations.

L'absentéisme fréquent, le manque d'intérêt, les plaintes physiques (vertiges douleurs abdominales), la modification brutale du comportement, le repli sur soi, l'agressivité, la rupture avec les amis et le monde extérieur sont autant d'alertes qui doivent interpeller les parents.

 

La principale Mme FERRE nous informe que des veilles sont faites tous les 15 jours au collège Louisa Paulin (Muret) pour repérer les élèves à problèmes.

 

ASSOCIATIONS :

 

- ARPADE à Toulouse rue Cugnaux accueil, accompagnement des jeunes

- MAISON DES ADOS

- conseil régional à côté de la CAF à Toulouse

- ECOLE DES PARENTS psychologues pour soutien des parents et ados

- ANPAA addictologues, prévention, soins

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