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Décès liés à l'alcool : l'État jugé "complice" par la Cour des comptes

Un rapport de la Cour des comptes accuse l'État de faire preuve de "complaisance" face aux nombreux décès liés à l'alcool en France, révèle Europe 1.

PAR LE POINT.FR  Publié le 13/06/2016 à 14:11 | Le Point.fr

Depuis le début de l'Euro de football, les incidents liés à la consommation d'alcool occupent malheureusement le devant de la scène médiatique à la place des performances sportives. Ce n'est définitivement pas le rapport « accablant » que va rendre public la Cour des comptes mercredi et dévoilé ce lundi par Europe 1 qui va changer la donne.

Les sages y accusent l'État français de « complicité » dans la mort des 49 000 personnes par an du fait de l'alcool. Le rapport pointe ainsi du doigt la « norme » établie sur la consommation d'alcool tolérée. Sur le site Alcool Info Service par exemple, une consommation dite « à risque » est définie de la manière suivante : « 3 verres standards par jour pour les hommes et 2 verres standards par jour pour les femmes ». 

Or, d'après la Cour des comptes, de nombreux cancers sont favorisés dès le premier verre d'alcool. L'avertissement accompagnant les nombreuses publicités de spiritueux « à consommer avec modération » ne tiendrait pas la route.

L'alcool au volant dans le viseur

La route et la consommation, c'est l'autre élément d'inquiétude qui ressort du rapport. La Cour des comptes y dénonce des failles dans la prévention sur les routes, rôle qui incombe à l'État. Ainsi, les contrôles de consommation seraient bien plus rares que les contrôles de vitesse.

Coûteux, lourds juridiquement et difficiles à mettre en place, selon Europe 1, ces contrôles seraient pourtant indispensables pour faire baisser le nombre de morts sur les routes. Un nombre qui ne cesse d'augmenter. Car c'est l'alcool qui est aujourd'hui et depuis 2006 la première cause de mortalité sur les routes.

Dernière accusation de « complaisance » en direction de l'État, la Cour des comptes regrette le faible investissement financier dans la recherche médicale sur les effets de l'alcool. Selon Europe 1, le budget de recherche américain est dix fois supérieur à celui de la France.

Risque de procès

Europe 1 relève toutefois les difficultés que rencontre probablement l'État quand il s'agit de mener une politique plus agressive contre la consommation d'alcool. « Avec 755 000 hectares consacrés à la vigne (l'équivalent d'un million de stades de foot) en France, l'enjeu économique d'une politique plus ou moins dure contre la consommation d'alcool est de taille », explique la radio.

Les lobbys de la grande distribution et des spiritueux pourraient mener la vie dure au gouvernement de Manuel Valls. Malgré tout, le laxisme de l'État risque à terme d'amener des victimes de l'alcool à l'attaquer en justice, estime la Cour. Après être parti en croisade contre les cigarettiers en leur imposant le paquet neutre, l'État français est maintenant invité par la Cour des comptes à commencer un nouveau combat.

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L’alcool provoque-t-il la violence ?

Pierre Bienvault, le 21/06/2016 à 9h02

Les affrontements entre hooligans à Marseille posent le problème du lien entre la violence et une forte consommation d’alcool. Un lien avéré mais qui dépend du contexte social et culturel.

C’était le 13 juin dernier à Marseille, Angleterre-Russie. Un des matchs les plus attendus de l’Euro par les hooligans. Et une journée entière de violences, de bêtise, de haine et de nationalisme exacerbé.

Après ces incidents, le gouvernement a interdit la vente d’alcool près des stades les jours de match. Sans qu’on mesure de manière précise le rôle de la boisson dans ces affrontements. En effet, une bonne partie des violences semblent avoir été commises par des hooligans russes qui avaient pris soin de rester sobres pour organiser leurs attaques contre des supporteurs anglais, imbibés de bière et très vite agressifs.

L’« alcooliganisme »

Mais forcément, certains commentateurs ont repris l’expression « d’alcooliganisme » forgée en Grande-Bretagne. « On sait que la recherche d’excitation collective est accentuée par l’alcool, alors utilisé comme un moyen de faciliter la violence. Ce terme d’alcooliganisme, plus journalistique que scientifique, pourrait laisser entendre que l’alcool serait nécessaire aux hooligans », indique Laurent Bègue, professeur de psychologie sociale à l’université Grenoble-Alpes.

« En réalité, sa consommation peut être un aspect très secondaire au regard de la recherche d’adrénaline par la violence en meute. Cela ne signifie pas que la régulation préventive de l’accès à l’alcool soit inutile pour certains hooligans. Mais cela est évidemment très insuffisant. »

Perte de la capacité à inhiber les impulsions

Selon Laurent Bègue, le lien entre alcool et violence est d’abord lié à certains effets pharmacologiques sur le cerveau. « L’alcool perturbe notamment la capacité à inhiber les impulsions, tout en focalisant l’attention du buveur sur les incitations les plus fortes d’une situation, au détriment d’éléments correctifs ou de la prise en compte du long terme : c’est la “myopie alcoolique”. Résultat, nous sommes plus euphoriques après avoir bu si notre entourage l’est. Mais nous sommes aussi plus agressifs si d’autres sont hostiles avec nous », explique le chercheur.

Selon lui, de nombreuses études montrent que l’alcool est la substance la plus fortement liée aux violences dans la société. « Dans un tiers à deux tiers des cas d’homicides, selon les études et les pays, la victime, l’auteur ou les deux sont alcoolisés. » L’alcool joue aussi un rôle crucial dans les violences conjugales......

la suite: http://editor.wix.com/html/editor/web/renderer/edit/31d2fa92-5a54-49c8-a98e-0f5ba67a6081?metaSiteId=e8f84600-d961-463a-838b-e9afa069dd1d&editorSessionId=8504BD6C-09B4-4DDE-93B6-345A84C41CA1

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