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La scopolamine, la drogue qui vous transforme en zombie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On ne le répètera jamais assez, les drogues, c’est dangereux. Mais doit-on commencer à s’inquiéter, voire à réellement s’effrayer lorsqu’on entend parler d’une drogue pire que toutes celles que l’on connaît déjà ? Du même ordre que la drogue crocodile qui ronge les chairs (Russie) ou que les sels de bains qui vous font dévorer votre voisin ? Oui, on peut.

 

Drogue indolore et sans goût, vous l’avez inhalée sans même vous en rendre compte et êtes par la suite devenu un parfait zombie.

 

Depuis quelques temps tourne sur la toile un reportage qu’on devrait montrer à tous les ados, histoire de leur couper l’envie de faire des essais douteux pour tenter le diable. Ce documentaire virale expose une nouvelle drogue qui vous efface la mémoire et vous fait tout faire, même donner votre enfant, avec le sourire.

 

Ni hilarante, ni hallucinatoire ni euphorique, cette drogue vous rendra juste complètement vide d’esprit, capable de tout offrir à la première personne qui vous le demandera.

 

Voici un exemple : vous êtes tranquillement assis au bar, quand un inconnu arrive et discute avec vous, il est aimable et vous propose même une cigarette.

 

Quelques minutes plus tard, lorsqu’il vous demandera de vider votre compte en banque, de lui apporter tous vos bijoux,

de cambrioler votre propre maison, ou de lui donner vos enfants, vous le ferez presque avec le sourire.

 

Pourquoi ? Parce qu’il y avait dans cette cigarette bien plus que de la nicotine et du goudron, elle était aussi remplie de Scopolamine.

 

De quoi flipper !

 

Ce médoc (car il s’agit en premier lieu d’un médicament), appelé scopolamine ou « souffle du diable », est dérivé d’un type particulier d’arbre commun en Colombie appelé l’arbre Borrachero, à foison dans la nature à Bogota. Bien connu, les mamans disent à leurs enfants de ne pas s’endormir sous ses belles fleurs jaunes et blanches.

 

Et les trafiquants en profitent. Une fois le pollen transformé en poudre incolore, inodore et sans goût, la scopolamine est prête à vous faire « voyager ». Ils la dissolvent dans vos verres, dans votre nourriture ou dans une cigarette et vous êtes pris au piège. Et là, c’est le début de la fin.

 

Votre cerveau se vide et vous devenez un zombi.

 

Vous devenez dociles, et on vous fait faire tout ce que l’on veut : laisser des voleurs vider votre maison, vider les comptes bancaires ou pire. De nombreuses femmes ont été droguées plusieurs jours d’affilés et violées ou louées comme prostituées, toutes « consentantes ». : « La dernière chose dont se rappelle Andrea Fernandez avant d’avoir été droguée, c’est de tenir son bébé dans les bras dans un bus de Bogota.  La police la retrouva trois jours plus tard, marmonnant et errant seins nus le long d’une autoroute. Sa tête avait été passée à tabac et son fils n’était plus là. » 

 

Selon le Global Post, « la scopolamine bloque les neurotransmetteurs qui rapportent les informations à la partie du cerveau qui gère la mémoire à court terme, donc le cerveau est incapable de se rendre compte de ce qu’il est entrain de faire ». C’est ce qui rend cette drogue si célèbre et pratique pour les criminels. Ils savent très bien que la victime ne se rappellera d’aucun visage ou aucune action.

 

« Le souffle du diable » –nom donné par les colombiens à cette drogue- avait fait en 2013 près de 1 186 victimes principalemet à Bogota, selon la police locale. Mais ce chiffre est tristement loin de la réalité sachant qu’un simple gramme peut droguer 10 à 15 personnes. Effrayant !

 

Le correspondant de Vice à Bogota, Ryan Duffy, a voulu tester cette drogue pour savoir ce qu’elle provoquait vraiment. Grand mal lui en a pris ! Cela a pris une mauvaise tournure et il reparti avec une seule envie : raconter au monde à quel point la scopolamine est dangereuse. Si certains ne le croient pas, d’autres ne veulent plus mettre un pied en Colombie.

 

Le Dr Stephen M. Pittel, qui était un psychologue judiciaire de renommée nationale et pionnier de la recherche sur la culture de la drogue de San Francisco, a écrit que « les viols, les vols, les enlèvements et autres crimes aux États-Unis et au Canada ont été attribués à la Burundanga – une forme puissante de scopalamine qui a été utilisée pendant des décennies en Colombie dans les rituels indigènes, comme une arme et par des criminels qui se nourrissent de touristes « .

 

Il souligne le rapport du Wall Street Journal en 1995 indiquant que l’utilisation de Burandanga a progressé rapidement, comme méthode privilégiée d’une agression par des bandes criminelles colombiennes immigrant aux Etats-Unis et l’utilisant maintenant aussi comme une forme importante de monnaie.

 

 

« Dans un scénario classique, une personne se verra offrir un soda ou une boisson lactée avec la substance », « La prochaine chose dont la personne se souviendra sera de se réveiller loin, très groggy et sans aucun souvenir de ce qui est arrivé. Les gens découvrent ensuite qu’ils ont remis des bijoux, de l’argent, clés de voiture, et parfois ont même fait plusieurs retraits bancaires au profit des leurs assaillants.  »

 

C’est pourquoi ces dernières années, le Département d’Etat américain a émis un avertissement disant aux voyageurs de se méfier des « criminels en Colombie en utilisant des médicaments invalidants pour neutraliser temporairement les touristes et les autres. »

 

 

La scopolamine est utilisée pour lutter contre la maladie de Parkinson. Actuellement, elle est utilisée dans le traitement symptomatique de certaines douleurs digestives et gynécologiques, en soins palliatifs, ainsi que dans la prévention du mal des transports, par son action sur l'area postrema.

 

Le romancier Alistair MacLean fait souvent référence à la scopolamine dans ses romans sur la Seconde Guerre mondiale, utilisée comme sérum de vérité (Quand les aigles attaquent, Les Canons de Navarone…)

 

 

Article "Science et Avenir"

Le souffle du diable, ou l'incroyable arnaque à l'hypnose chimique

Publié le 03-09-2015 à 11h22

 

Elles utilisaient une drogue, la scopolamine, capable d'ôter tout libre arbitre aux passants pour les détrousser : ces 3 personnes viennent d'être interpellées à Paris.

 

SOUFFLE DU DIABLE. Deux chinoises de 42 et 59 ans ont récemment été interpellées par la police judiciaire de Paris pour avoir volé une dizaine de personnes depuis le printemps dans le 10e arrondissement. L'arme du délit ? Une drogue dont la composition serait très proche du "souffle du diable", selon Le Parisien qui révèle l'information. Or les effets de cette substance pharmacologique aussi connue sous le nom de scopolamine sont pour le moins effrayants : effacement de la mémoire - un peu à la façon du GHB - et, surtout, suspension du libre arbitre. Quelques dixièmes de milligrammes suffisent à enlever toute volonté à celui qui en consomme. Ainsi les deux femmes arrêtées se débrouillaient-elles pour faire respirer à leurs victimes cette drogue qui se présente sous la forme d'une poudre. La scopolamine est notamment utilisée par certains gangs en Colombie pour détrousser leurs victimes comme le signal le ministère des Affaires étrangères sur son site.

 

http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20150902.OBS5155/le-souffle-du-diable-ou-l-incroyable-arnaque-a-l-hypnose-chimique.html

 

 

 

 

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