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Interview de Capitole  avec le Directeur d’un établissement sur la mise en place de la charte zéro alcool

Mr XX, pouvez-vous nous parler de la charte anti-alcool que vous venez de mettre en place, pourquoi cette charte qui, rappelons-le, interdit toute introduction d’alcool dans l’établissement d’une part et une obligation de ne pas être alcoolisé sur les lieux du travail ?

Effectivement, cette charte interdit l’alcool dès que l’on est dans l’enceinte de l’établissement que cela soit dans nos réfrigérateurs, dans tous nos lieux de vie. Ne pas tolérer d’alcool dans nos établissements s’explique par le fait que les salariés exercent des métiers liés à la sécurité, et à mon avis, plus on va vers un système qui garantit le zéro alcool, plus le système est vertueux.

Comment a été perçue la mise en place de cette charte ?

 

Pour l’instant, je n’ai pas eu de retour négatif parce que les gens ne voient pas le problème que cette charte peut générer. On est tellement orienté sécurité que cette charte n’a pas été vécue comme une attaque, bien au contraire car si demain un salarié commet une erreur sur du matériel ou pire sur des gens, il aura sa responsabilité personnelle engagée. Cette charte vient en quelque sorte les protéger et il faut que les salariés le voient ainsi.

Comment accompagner les salariés qui ont des difficultés avec le zéro alcool ?

Il faut jouer la voie de la transparence, que le salarié en parle ouvertement avec sa hiérarchie qui va alors essayer de l’aider en prenant des mesures pour le protéger, pour l’accompagner de façon qu’il puisse retrouver son poste et ses habilitations de sécurité. On a la possibilité de le faire, d’accompagner avec le service médical, le service de soutien psychologique, les assistantes sociales. C’est vraiment dans l’intérêt du salarié d’être dans la transparence, l’employeur n’est pas là pour le faire culpabiliser bien au contraire, il s’agit de l’accompagner, et de trouver des solutions. J’ai eu dans mes anciens postes, des personnes qui ont eu des addictions sévères, elle passe généralement au départ par une phase de déni, l’entourage aussi, les collègues le protègent mais à un moment donné ce n’est plus possible parce que le salarié vient à faire des erreurs trop énormes. Si on l’avait accepté plus tôt, cela aurait permis de prendre des mesures plus tôt et d’éviter des dérives. Cette bienveillance à l’égard du salarié bien que compréhensible, n’est pas aidante.

Quel est le message que vous souhaitez diffuser ?

Je souhaite vraiment que les salariés soient conscients surtout pour ceux qui font des métiers liés à la sécurité, que l’alcool ou les produits psychoactifs sont un vrai danger et qu’ils peuvent commettre des actes graves. Mon message, c’est d’attirer l’attention sur le fait que les salariés engagent leur responsabilité en cas de consommation de ces produits. C’est pour cela que l’on fait des campagnes de prévention et de sensibilisation. Et enfin en cas d’addiction ou de mauvaises habitudes de consommation, les salariés doivent jouer la transparence avec la direction. La direction a des moyens pour accompagner et aider ces personnes à s’en sortir.

 

Merci, Monsieur XX pour nous avoir accordé cet entretien

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