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Dans les dépendances comportementales, il ne s'agit bien sur pas de substances qui rendent accro, mais de processus dans lequel entre la personne. 

 

Un processus est une suite d'actions enclenchées par la première action. Comme par exemple, démarrer une voiture. 

On parle de similitude parce que ces comportements altèrent l'humeur ou l'état émotionnel en créant un sentiment d'euphorie, malgré les conséquences négatives qui en résultent.

 

Les addictions comportementales ou addictions sans produit

Depuis 20 ans, l'approche des addictions avec ou sans drogues se fait de façon globale.


Il existe des similitudes neurobiologiques et psychopathologiques et surtout comportementales entre les addictions avec produit et les addictions comportementales :

 

  • Troubles compulsifs Alimentaires (anorexie, boulimie)

  • Achats compulsifs

  • Jeu pathologique (poker, …)

  • Jeu excessif (jeux vidéo)

  • Travail pathologique

  • Addiction au sport

  • Addictions sexuelles

  • Cyberdépendance (surf compulsion, cybercommunication compulsive, cybersexualité compulsive, la net compulsion)

 

 

 

La définition

 

Dans un article paru en 1990, le psychiatre Aviel Goodman proposait comme définition de l'addiction : « un processus par lequel un comportement, qui peut fonctionner à la foi pour produire du plaisir et pour soulager un malaise intérieur, est utilisé sous un mode caractérisé par l'échec répété dans le contrôle de ce comportement et la persistance de ce comportement en dépit des conséquences négatives significatives ».

                                      

Les critères des addictions comportementales

 

Les quatre caractéristiques principales des addictions comportementales sont :

 

l'impossibilité de résister à l'impulsion de s'engager dans le comportement

 

la tension croissante avant d'initier le comportement

 

le plaisir ou soulagement au moment de l'action

     

la perte de contrôle sur le comportement.

 

Des addictions "moins graves"?

 

"Globalement, les addictions comportementales sont généralement moins graves que les addictions à un produit, mais pas sans conséquences (plan personnel, social, professionnel...) ! Elles ne sont pas toxiques pour l'organisme comme peuvent l'être les drogues. En plus, ce type d'addictions n'entraînent généralement pas systématiquement de dérèglement au niveau du cerveau."

Cependant, des effets proches sur le cerveau existent et une prise en charge médicale peut être indispensable pour aider ces patients.

De grandes similitudes avec l’addiction aux psychotropes


Les critères de diagnostic sont les mêmes que pour les addictions aux drogues.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1- Les cyberdépendances

 

Un peu plus de 64 % des ménages déclarent avoir un accès à Internet à leur domicile en 2010 contre 56 % en 2008 et seulement 12 % en 2000. Lorsque le ménage a Internet à domicile, son accès est neuf fois sur dix un accès haut débit (Source : INSEE).

 

Que ce soit dans le cadre professionnel ou privé, Internet est devenu un outil quotidien pour grand nombre de personnes qui l’utilise pour s’informer, communiquer, se distraire... Mais son accès immédiat et illimité, l’anonymat d’utilisation et toutes les possibilités offertes par cet outil peuvent dans certains cas induire une dépendance. Internet est ainsi le support privilégié de plusieurs formes d’addictions comportementales surtout dans trois domaines :

 

• les jeux en ligne,

 

• la communication en ligne, dont les « chats »,

 

• les sites de sexe et pornographie.

 

La cyberdépendance s’installe dès que l’individu veut mais ne peut pas diminuer sa pratique. Cela se manifeste par une perte de contrôle, avec des répercussions négatives sur les relations sociales, les loisirs et les performances scolaires et professionnelles. La santé physique peut aussi être touchée avec des défauts de posture, une alimentation destructurée, des maux de tête, des problèmes de vue.

 

La dépendance à Internet peut faciliter et entretenir d’autres conduites addictives :

 

  • La dépendance au travail (workaholisme) : cette addiction amène la personne à ne penser qu’au travail qui devient obsessionnel même pendant les vacances et les week-ends par le biais du travail sur ordinateur et en connexion Internet. Le dépendant au travail est dans un processus de toujours en faire plus, ce qui peut l’entraîner à sacrifier son alimentation, son sommeil, son entourage et ses loisirs. Il se met ainsi dans une situation de stress, surmenage, épuisement professionnel entraînant irritabilité, pression voire harcèlement professionnel pour ses collaborateurs.

 

      25% des personnes qui partent en vacances restent connectées avec leur travail

 

 

  • L’achat compulsif : ce comportement permanent ou intermittent, est caractérisé par une irrésistible envie d’acheter. L’individu ressent une tension avant le comportement d’achat qui disparaît dès les achats réalisés. Internet offre une grande facilité pour effectuer des achats en direct.

 

 

  • Les addictions sexuellesces comportements sexuels compulsifs et l’hypersexualité sont des troubles caractérisés par un désordre du contrôle des impulsions. Pour le cybernaute présentant un comportement de ce type, l’univers sans barrières et sans limites d’Internet lui offre le choix et la possibilité d’accéder librement à ses pulsions et à ses fantasmes les plus intimes

     

      « L'addiction sexuelle touche 6% de la population sexuellement active, essentiellement des hommes . Il s'agit d'un état                 pathologique quand le besoin sexuel ou amoureux  devient une priorité absolue et apparaît comme le seul moyen de lutter

      contre le  stress et l'angoisse,  précise le Pr Florence Thibaut, psychiatre au CHU de Rouen (unité Inserm 614)."

 

  • Les pratiques sportives à risque

 

     4% de la population sportive générale serait susceptible de glisser dans la dépendance à l’exercice physique selon un rapport      de l’INSERM sur l’activité physique (2008).

 

      Les comportements excessifs dans la pratique sportive sont souvent considérés positivement, comme preuve de courage, de       motivation, facteur de protection de la santé physique et psychologique… Cependant lorsque l’activité physique passe avant       les considérations de la vie de tous les jours cela peut entraîner une dépendance. L’addiction au sport s’installe                             progressivement lorsque l’individu n’est plus dans l’envie, mais lorsqu’il ressent un besoin compulsif irrépressible de pratiquer

      son sport, malgré les blessures et les souffrances du corps et les avertissements des médecins. L’addiction à l’exercice                 physique peut concerner l’ensemble de la population pratiquant une activité physique, quel que soit le niveau.

 

Comment repérer une pratique sportive à risque ? Ce sont les conséquences négatives de ce comportement qui peuvent permettre à l’entourage de repérer une addiction :

 

• exercice intense provoquant des blessures et empêchant la reprise de l’activité,

 

• sphère sociale ou familiale souvent sacrifiée en faveur de l’activité physique,

 

• activité professionnelle affectée par le surinvestissement sportif,

 

• sensation de manque en cas de mise au repos pour maladie ou blessure,

 

• troubles du comportement alimentaire secondaires à l’addiction, avec une réelle volonté de maigrir en vue d’être plus performant.

 

2- Les conduites problématiques de jeux de hasard et d’argent

 

Plus de la moitié des adultes français joue au moins une fois par an à des jeux de hasard et d’argent, qu’il s’agisse de la     loterie nationale, des jeux de grattage, du PMU, ou encore des machines à sous dans les casinos… (source : Centre de      Référence sur le Jeu Excessif)

 

Quatre types de joueurs peuvent être définis :

 

  • Le joueur occasionnel : joue pour son agrément et peut sortir du jeu à tout moment. Ce joueur ne ressent pas le besoin de jouer et se fixe souvent un montant pour ses mises. Le jeu n’est pas l’unique centre d’intérêt, et n’entrave pas les tâches de la vie courante

 

  • Le joueur professionnel : tire ses revenus de cette activité. L’approche du jeu est logique et calculée, avec une estimation du gain et de la perte. Ces joueurs savent s’arrêter pour éviter les pertes excessives.

 

  • Le joueur « compulsif » : joue sans « contrôle » et n’arrête le jeu que lorsque tout l’argent disponible est dépensé. Le joueur pathologique : comme le joueur compulsif, il a de grandes difficultés à arrêter une séquence de jeu. Cependant ce joueur recommencera toujours à jouer, sans tenir compte des réalités financières et sociales.

 

 

On estime que 600 000 à 1 800 000 Français seraient dans la situation de jeu problématique, voire pathologique. Les           répercussions psychosociales peuvent être importantes pour le joueur dépendant : endettement, désinsertion, dépression,   difficultés relationnelles…

 

 

3- Addictions alimentaires

 

L'anorexie mentale et la boulimie appartiennent au champ des addictions. L'anorexie mentale s'y réfère par l'absence de nourriture, la sensation de faim (certaine jouissance de la faim) et le plaisir à contrôler sa non-consommation d'aliments.La boulimie s'y rattache par l'apaisement d'un état de tension, une perte de contrôle dans l'ingestion de la quantité de nourriture.Dans les deux cas, on peut parler de dépendance physique et de dépendance psychique.

 

 

Définitions de l'anorexie mentale et de la boulimie

 

D'après la définition du « Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders », l'anorexie mentale se caractérise par le refus de s'alimenter et de maintenir un poids minimal normal, une peur intense de prendre du poids, une altération significative de la perception du corps.La boulimie (bulimia nervosa) se caractérise par des pulsions irrésistibles et impérieuses à manger avec excès, des stratégies de contrôle de la prise de poids, la peur morbide de grossir. Les crises de boulimie (binge eating) sont suivies de comportements compensatoires inappropriés : vomissements provoqués, emploi abusif de laxatifs, diurétiques, jeûnes, exercices physiques excessifs.

 

 

Descriptions de l'anorexie et de la boulimie

 

L'anorexie mentale et la boulimie qui sont deux maladies chroniques. Elles se développent à l'adolescence.

 

 

Leur origine est multifactorielle :

  • héritabilité génétique

  • trouble de l'attachement

  • trouble développé à la suite de traumatismes, d'événements de vie aux conséquences négatives.

 

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