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Qu’est ce que l’addiction ? Sommes-nous tous des addicts ?

 

A partir de quel moment, pouvons nous nous considérer comme addict?

 

Nous avons tous des petits plaisirs, des satisfactions comme la cigarette, l’alcool, des jeux d’argent, des frénésies d’achats, pianoter sur les téléphones portables, les regarder frénétiquement, l’attachement au travail mais pouvons-nous pour autant nous considérer comme addict ? voilà une question que nous allons tenter de répondre.

 

 

L’addiction peut se définir par plusieurs critères  selon le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM4) :

 

-une accoutumance qui se traduit soit par une augmentation des doses pour un effet similaire, soit par un effet nettement diminué si les doses sont maintenues à leur état initial.

 

-un syndrome de sevrage en cas d'arrêt ou une prise du produit pour éviter un syndrome de sevrage

 

-une incapacité à gérer sa propre consommation, l'usager consomme plus longtemps ou plus qu'il ne le voulait.

 

-des efforts infructueux pour contrôler la consommation.

 

-un temps de plus en plus important est consacré à la recherche du produit, à l’utilisation du produit.

 

-les activités sociales, culturelles ou de loisir sont abandonnées en raison de l'importance que prend le produit dans la vie quotidienne.

 

-une poursuite de la consommation malgré la conscience des problèmes qu'elle engendre.

 

 

L’addiction est grave car elle entraine des risques pour la santé, un retrait social, une marginalisation car la personne vit surtout et au travers de sa compulsion à satisfaire sa dépendance. Elle va arriver à se soulager dans un premier temps mais très rapidement, elle devra à nouveau satisfaire sa dépendance et c’est le cercle vicieux. Ainsi, la personne se met en marge de la société  elle devient de moins en moins capable de travailler, sa dépendance l’épuise physiquement et psychiquement, elle ne peut plus s’inscrire dans une cohérence sociale.

La difficulté pour s’en sortir c’est que la personne sous dépendance  est convaincue qu’elle a la maitrise de son geste, qu’elle peut arrêter à tout moment, or c’est faux et elle est dans le déni complet et tant qu’elle est sous ce déni, elle n’est pas en mesure d’en sortir ou de demander de l’aide. S’ajoute aussi la honte quand il y a une prise de conscience de cette dépendance et demander de l’aide est impensable et l’entraine davantage dans les abysses de la souffrance.

 

Le point d’entrée dans l’addiction, c’est au départ une grande souffrance psychologique, un vide intérieur, une forte dépendance à l’environnement ce qui amène à trouver refuge dans certaines choses, comme la drogue, l’alcool, les cigarettes, le travail, les jeux d’argent etc…c’est comme une sorte de béquille qui vient soutenir, étayer, mais qui nécessite toujours plus, une véritable compulsion à apaiser les tensions qui peut aller jusqu’à  l’épuisement psychique, la maladie et la mort pour certains.

 

Il existe des solutions, au travers des associations, des prises en charge thérapeutique notamment au niveau des thérapies cognitives comportementales où le sujet apprend que la conduite addictive est une réponse inappropriée de l’individu face aux exigences de sa réalité, telle qu’il la perçoit ou l’interprète, dans toutes les contingences de sa vie au quotidien, en lien avec son histoire.

 

L’essentiel pour sortir de l’addiction, c’est de pouvoir dire, je vais mal et j’ai besoin d’aide, c’est le premier pas vers une fin de dépendance et un retour à un équilibre.

 

 

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