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Savoir faire la différence entre une boisson énergétique et une boisson énergisante.
Les boissons énergétiques sont adaptées aux besoins des sportifs et se déclinent en boissons d’attente, d’effort ou encore de récupération.
A l’inverse les boissons énergisantes ne sont pas destinées aux sportifs. Leur rôle se résume à éviter les coups de fatigue. Petit tour d’horizon pour y voir plus clair.
Les boissons énergétiques
Destinées aux sportifs, ce sont les boissons de l’effort, aussi appelées « boissons diététiques glucidiques de l’effort ». Leur but est de fournir de l’énergie, d’apaiser la fatigue et de lutter contre la déshydratation (même si pour ce dernier l’eau suffit amplement). Que retrouve-t-on dans ces boissons ? De l’eau, des sucres, des sels minéraux (sodium, potassium) et des vitamines (surtout B et C). Pour les boissons de l’effort immédiat on retrouve des sucres à assimilation rapide (glucose, maltodextrine) tandis que pour les boissons d’endurance ce sont des sucres à digestion lente comme le fructose.
Ces boissons ne sont pas néfastes mais leur apport en sucres et en calories n’est pas négligeable (de 300 à 500 calories par litre). Pour les sportifs du dimanche il n’est donc pas utile d’utiliser ce genre de boissons.
Les boissons énergisantes
Une boisson énergisante est une boisson destinée à donner un regain d'énergie à son consommateur, en utilisant un mélange d'ingrédients stimulants.
Ces boissons contiennent souvent une grande variété de composés organiques excitants comme la caféine, la taurine, la maltodextrine, l'inositol, la carmitine, la créatine ou le glucuronolactone. Quelques plantes contribuent aux arômes et effets proposés, parmi lesquels le guarana, différentes formes de ginseng, et de ginkgo biloba.
Elles sont aussi très sucrées, majoritairement à partir de sucre raffiné parfois avec un édulcorant. L'ingrédient actif principal est la caféine, issue d'extrait de guarana et présente dans le café et le thé. Un format moyen, soit autour de 250 ml selon les régions contient environ 80 mg de caféine. Les teneurs peuvent monter jusqu'à 150 mg de caféine, et même 300 mg, selon le format et la marque.
Les plus grands consommateurs de ces boissons sont les jeunes, près de 65 % des consommateurs sont âgés de 35 ans et moins.
Une évaluation des impacts possibles de ces boissons sur la santé fut lancée dans certains pays dont le Canada en 2005 et la France en 2008.
Risques liés à la consommation des boissons énergisantes
Leur goût sucré, voire semblable à celui de boissons gazeuses, les rend populaires auprès des adolescents et des jeunes adultes, qui les préfèrent aux cafés, thés ou autres boissons classiques. Si la plupart des gens de ce groupe d'âge reconnaissent la nécessité de modérer leur consommation de ces mêmes boissons classiques, le goût et la présentation distincte des boissons énergisantes ne fait pas l'objet d'une telle inhibition. En 2010, la Food and drug administration (FDA) a signifié aux fabricants de boissons alcoolisées enrichie en caféine qu'elles ne sont pas sans danger.
Cette caractéristique amène de nombreux professionnels à douter des vertus de ces boissons de par le volume absorbé quotidiennement. En effet, les formats individuels varient habituellement de 250 ml à 710 ml. Habituellement présentées dans des canettes d'aluminium, donc souvent non-refermables, elles requièrent une consommation immédiate; l'effet des molécules actives, particulièrement la caféine, s'en trouve accru. Il est recommandé de ne pas dépasser une dose quotidienne de 400 mg de caféine. Ainsi le packaging de la canette entraine une consommation au delà de ce qui est recommandé.
La taurine est un acide aminé soufré, en forte concentration dans la bile du taureau, d’où son nom. Sa concentration sanguine est directement liée à l’apport alimentaire. Elle a un effet sur l’excitabilité neuronale et des effets cardiovasculaires (renforce la contractilité cardiaque). La liste des ingrédients des boissons énergisantes varie d’une marque à l’autre. On trouve souvent divers extraits de plantes tels que le ginseng, le ginkgo biloba et l’échinacée, pour lesquels il n’existe pas de preuve tangible de leur efficacité sur notre métabolisme énergétique.
Les symptômes ponctuels varient selon le métabolisme et la corpulence du consommateur, comptant l'insomnie, l'anxiété et l'apparition de palpitations cardiaques. Un surdosage chronique crée une accoutumance et entraînera des effets secondaires importants lors du sevrage tels l'hypertension artérielle passagère, les maux de tête et la bradycardie. Certains de ces symptômes peuvent être accrus par la présence de sodium dans certaines boissons jusqu'à 50 % de l'apport maximal quotidien recommandé (plus de 1 g par portion).
La consommation associée d'alcool est fréquente avec un risque de comportement non adapté, avec, en particulier, une sous estimation des effets de l'alcool. De plus la caféine contrecarre les effets sédatifs de l'alcool, pouvant entraîner une consommation plus importante de ce dernier, avec les risques que cela comporte. La consommation de boissons énergisantes pourrait également faciliter une dépendance à l'alcool.
Les boissons énergisantes ne doivent pas être consommées avant, pendant, ni après un effort physique.
Deux raisons expliquent cette recommandation : D’une part, leur composition en sucre, minéraux, vitamines, et autres substances, n’est pas adaptée aux besoins de l’organisme dans ces situations d’effort. D’autre part, cette consommation expose à des risques potentiels sur la santé (mauvaise hydratation, fuite minérale, troubles du rythme, effets cardiovasculaires…).
Les boissons énergisantes ne sont donc pas adaptées à l’effort sportif. Les recommandations du fabriquant qui préconise de mélanger une canette de boisson énergisante avec de l’eau lors d’un effort physique, n’apparaissent pas suffisantes ni pour hydrater correctement les sportifs.
Article issus d’un article issu de IRBMS (institut de recherche du bien être de la médecine et du sport) et la nutrition.fr