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La dépendance affective et émotionnelle

Ne me quitte pas - Jacques Brel
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« Ne me quitte pas/[…] Laisse-moi devenir/[…] L’ombre de ta main/L’ombre de ton chien… », chantait Jacques Brel, faisant l’éloge de la dépendance affective

Difficulté à vivre sans l'autre, sentiment de ne pas être aimé: la dépendance affective peut engendrer de grandes souffrances et des difficultés relationnelles au quotidien.

Que ce soit en famille, en couple, au travail ou en amitié, la dépendance affective est un frein à de saines relations à l'autre. A toujours vouloir plaire, à vouloir être aimé à tout prix, on en oublie souvent de s'aimer soi-même, et les conséquences peuvent peser sur notre vie. Et pourtant, pour tous les psychothérateutes, nous sommes tous des dépendants affectifs. "Nous avons tous besoin d'amour, comme nous avons besoin d'eau, de nourriture ou de soleil pour vivre", estime Virginie Megglé, psychanalyste et auteur de Les séparations douloureuses, Guérir de nos dépendances affectives (Ed. Eyrolles 2015). "La dépendance n'est pas symptomatique, insiste-t-elle. Le problème, c'est quand elle devient source de souffrance, de sentiment d'abandon, de ne pas être reconnu, de ne pas être aimé.

Être dépendant, c’est être prêt à tout pour ne pas se retrouver confronté à l’insupportable vide de soi qui survient quand l’autre s’éloigne. Tel l’enfant qui ne se sent vivant et en sécurité que lorsqu’il est relié à sa mère.

Si ce manque est affectif, sentimental ou sexuel, il nous faut trouver une personne capable de combler au mieux ce manque.

Il est parfaitement illusoire de vivre pleinement heureux(se) en utilisant l’autre afin de combler ses vides. Pourtant, cela peut même se faire à notre insu, si nous ne sommes pas conscient nous-même que notre motivation à entrer en relation est de combler un vide.

Lorsqu’on veut tout contrôler, qu’on blâme l’autre pour toutes sortes de choses, qu’on est trop jaloux, qu’on déteste que l’autre fasse des activités sans nous, qu’on joue à la victime, c’est qu’on a probablement une dépendance affective. Et celle-ci a de fortes chances de nous gâcher la vie. La nôtre et celle de l’autre.

Comment expliquer alors que nous restions parfois si longtemps dans une relation malsaine? Malgré les difficultés, les souffrances et l’absence de bonheur, nous résistons quand même à mettre fin à une relation toxique, croyant, souvent à tort, que la relation finira par s’améliorer.

Une relation toxique ne se détoxifie jamais d’elle-même!

Malgré les conseils de ceux qui nous aiment, nous résistons à l’idée de mettre fin à ce qui nous détruit, espérant toujours un miracle, prenant la défense de la relation ou de l’autre partie en justifiant ses écarts de comportements ou de langage. Nous avons parfois tendance à trouver des excuses à l’autre, même si celui-ci ne nous présente pas ses excuses!

D’où vient la dépendance affective ?

 

Selon Virginie Megglé, la dépendance affective trouve son origine dans notre vie "pré-oedipienne", c'est-à-dire dans notre toute petite enfance. Le nouveau-né est -par définition- un être dépendant, en absence totale d'autonomie. La dépendance affective fait bien souvent écho à un abandon vécu à ce premier stade de notre vie. Il peut s'agir d'un abandon émotionnel, plus que physique: une mère dépressive, un père affectivement absent... 

 

On reproduit ce qu'on a toujours cru que les autres attendaient de nous pour nous aimer", explique Catherine Dupont. "Ainsi, une petite fille à qui on a toujours dit "soit gentille" va grandir en pensant que pour être aimée, elle ne doit pas se mettre en colère, doit répondre aux désirs de l'autre, et ne doit jamais s'opposer. La dépendance affective n'est pas une dépendance à l'autre mais à une programmation intérieure". 

 

La dépendance se trouve en nous, et non à l’extérieur de nous, si vous considérez que l’autre a le rôle de combler votre vide et donc de vous rendre heureux(se), vous êtes alors en attente que cette même personne fasse quelque chose pour vous ! A savoir combler votre vide ou votre manque. C’est une chose impossible bien sûr puisqu’il est en vous et non à l’extérieur. L’autre aura beau faire tout ce qu’il pourra, ce ne sera jamais assez pour remplir votre vide !

De plus cela veut dire que votre bonheur dépend de quelqu’un d’autre ! Et si votre bonheur dépend de ce quelqu’un, vous avez donc besoin de lui ?!

La recherche de quelque chose chez l’autre et le fait de trouver en l’autre ce qui temporairement nous comble N’est PAS de l’amour mais bien de la dépendance !! C’est là, la très grande différence : La dépendance crée cet attachement que l’on confond avec l’amour. Cela n’a pourtant rien à voir. !

 

Le pouvoir de la dépendance sur nous !

Ainsi, ce manque est compensé et comblé par l’autre, telle une drogue. Mais inévitablement, et notamment après la période plus fusionnelle des débuts de relation, vient le moment où les effets de la drogue s’estompent. L’euphorie du début de la relation se tasse et nous finissons par retomber sur ce que nous cherchions à compenser désespérément et/ou inconsciemment depuis le début : Notre dépendance et la souffrance qu’elle nous procure.

 

Ce n’est évidemment pas cela l’amour, Ceci est une vie dans la dépendance et dans la peur. C’est également de la résignation au véritable bonheur à deux. C’est de l’attachement, l’habitude de l’autre.

 

 

Toutes les dépendances naissent et finissent dans la douleur !

L’acceptation de la dépendance

 

La dépendance est donc une blessure ou une souffrance qui s’arrêtera dès lors que nous serons en mesure de les reconnaître en nous et de les accepter pleinement sans chercher à les compenser ou à les combler par une autre personne.

 

Comment soigner la dépendance affective ?

Il existe des moyens de soigner une tendance à la dépendance affective :

  • Prendre l'avis d'un médecin qui peut ensuite orienter son patient vers une thérapie.

  • Entamer une psychothérapie ou une psychanalyse.

  • Engager un coach personnel afin de :

    • Travailler son estime de soi et son image de soi.

    • Se faire aider grâce à l'art thérapie ou faire une thérapie comportementale.

    • Apprendre à reconnaître et gérer ses émotions.

    • Se faire aider par les outils de communication interpersonnelle, etc.

Sources:

https://coaching.ooreka.fr/comprendre/dependance-affective

http://heureux-dans-sa-vie.com/comment-en-finir-avec-la-dependance-affective-et-emotionnelle/

http://www.lexpress.fr/styles/psycho/dependance-affective-les-cles-pour-s-en-liberer_1669077.html

Je l'aime à mourir - Francis Cabrel
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Valérie, le 06/10/2016

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