top of page

Arrêter de fumer : toutes les méthodes

 

Mais comment mettre toutes les chances de votre côté ? Substituts nicotiniques, hypnose, médicaments, acupuncture…

Quelles sont les méthodes efficaces ?

 

Les patchs ou timbres à la nicotine

 

Principe de la méthode :

 

Les patchs ou timbres délivrent de la nicotine ce qui permet de soulager les symptômes de sevrage physique en rapport avec le manque de nicotine. La nicotine est facilement absorbée par la peau et les patchs contiennent des doses variables de cette substance ce qui permet d'adapter le traitement à l'intensité de la dépendance pharmacologique. Différents patchs contenant des quantités décroissantes de nicotine allant de 21 mg à 5 mg par jour sont appliqués au cours du traitement qui dure en général trois mois. Les patchs sont collés le matin sur la peau et sont laissés en place 16 ou 24 heures selon les cas.

 

Résultats :

 

L'utilisation de patchs est recommandée par les experts du Ministère de la Santé. Même si la motivation est le facteur essentiel du succès, on considère en effet que l'efficacité du sevrage tabagique est doublée par rapport à un placebo après pose de patchs. Au total, 16 à 20 % environ des fumeurs parviennent à s'arrêter de fumer après un an grâce à cette aide.

 

Avantages :

 

L'usage des patchs ne nécessite plus aujourd'hui de prescription médicale. Grâce aux différentes doses de nicotine proposées, l'aide au sevrage peut être adaptée à la situation particulière de chaque fumeur.

 

Inconvénients :

 

Les patchs sont parfois mal supportés au niveau cutané (démangeaisons, brûlures...) et n'agissent que sur la dépendance pharmacologique et non sur la dépendance psychique.

 

Les gommes (ou "chewing-gum") à la nicotine

 

Principe de la méthode :

 

Il est similaire à celui des patchs. L'apport de nicotine sous forme buccale soulage les symptômes de manque physique. Le nombre de gommes à mâcher peut être modifié en fonction du niveau de dépendance pharmacologique, lequel est évalué comme pour les patchs par les réponses autest de Fagerström. On trouve sur le marché des gommes dosées à 2 mg et des gommes à 4 mg, mieux adaptées aux gros fumeurs fortement dépendants de la nicotine. La consommation de gommes dure en général trois mois et il est recommandé de ne plus les utiliser au-delà de six mois après l'arrêt du tabac.

 

Résultats :

 

Plusieurs essais thérapeutiques ont démontré que l'efficacité de ces gommes est comparable à celle des patchs, avec un taux de sevrage de 19 % à un an. Pour obtenir un effet optimal, les gommes doivent toutefois être bien utilisées (en les suçant au départ puis en les mâchant très lentement pendant 30 à 40 minutes) et la dose et la durée du traitement doivent être suffisantes.

 

Avantages :

 

Les gommes peuvent être employées en complément du timbre pour calmer une envie brusque de fumer, non couverte par celui-ci. Elles sont bien adaptées au cas des personnes qui fumaient de façon irrégulière et permettent aux ex-fumeurs de jouer un rôle actif dans le sevrage. Elles assurent aussi le maintien d'une certaine gestuelle.

 

Inconvénients :

 

Le mode d'utilisation des gommes doit être respecté. En effet, si la mastication est trop rapide, la nicotine diffuse trop vite et risque de provoquer une hypersalivation et parfois des brûlures gastriques ou un hoquet. Par ailleurs, la gomme est en partie inefficace lorsqu'elle est avalée car elle est détruite en grande partie dans le foie. Certains ex-fumeurs semblent, par ailleurs, éprouver des difficultés à se passer des gommes.

 

Les comprimés sublinguaux et les comprimés à sucer

 

Principe de la méthode :

 

C'est le même que celui des gommes : calmer l'envie de fumer en apportant de la nicotine. Mais, la nicotine est fournie sous forme de comprimés à déposer sous la langue ou à sucer.

 

Avantages :

 

L'utilisation de ces comprimés est plus discrète et plus facile que celle des gommes.

 

Inconvénients :

 

Comme les autres substituts nicotiniques, ces comprimés peuvent induire des maux de tête en début de traitement.

 

L'inhaleur

 

Principe de la méthode :

 

L'inhaleur se compose d'un embout avec une cartouche qui ressemble à un porte-cigarettes et délivre de la nicotine sous forme d'inhalations buccales. En cas d'envie de fumer, l'ex-fumeur inhale une bouffée qui lui fournit environ 5 mg de nicotine.

 

Avantages :

 

L'inhaleur permet non seulement de soulager les symptômes de manque en rapport avec l'absence de nicotine, mais aussi d'agir sur la gestuelle en mimant l'acte de fumer. Il peut, comme les gommes et les comprimés sub-linguaux ou à sucer, être utilisé en complément d'un timbre.

 

Inconvénients :

 

Les concentrations sanguines de nicotine sont plus lentes à obtenir que lorsqu'on fume une cigarette et le fumeur doit donc attendre pour que cesse son envie de fumer.

 

Les cigarettes sans tabac

 

Principe de la méthode :

 

Ces cigarettes aux plantes dénuées de tabac et donc de nicotine sont censées aider le fumeur en constituant une solution de remplacement à la consommation de cigarettes classiques.

 

RÉSULTATS :

 

Les tabacologues sont totalement opposés à ces cigarettes et ont d'ailleurs demandé leur interdiction de commercialisation dans certains pays européens. Le fumeur tend en effet à inhaler très fortement la fumée de ces cigarettes. Or, cette dernière contient des quantités importantes de substance cancérigène et de monoxyde de carbone, dangereux pour le coeur.

 

Le Zyban®

 

Principe de la méthode :

 

Le Zyban® (bupropion) est un médicament qui facilite le sevrage tabagique en agissant sur certains neuromédiateurs cérébraux comme les catécholamines, la noradrénaline et la dopamine. Ce médicament, qui est également commercialisé depuis 1989 aux États-Unis pour ses propriétés anti-dépressives, permet de diminuer certains symptômes associés au sevrage comme l'envie de fumer et les difficultés de concentration.

 

Résultats :

 

L'efficacité de Zyban® est équivalente à celle obtenue après pose de timbres nicotiniques (taux de sevrage autour de 20 %). Zyban® a également démontré dans des études cliniques une bonne activité chez les bronchitiques chroniques, des malades souvent gros fumeurs qui ont généralement du mal à se débarrasser du tabac.

 

Avantages :

 

Zyban® agit sur la composante psychique de la dépendance au tabac et facilite le sevrage tabagique par un mécanisme différent des substituts nicotiniques. Son administration s‘accompagne au début d'une prise de poids moins importante que dans le groupe placebo, mais ce phénomène n'est malheureusement pas durable.

 

Inconvénients :

 

Zyban nécessite une prescription médicale mais n'est pour autant pas remboursé. Il peut entraîner une sensation de bouche sèche, d'insomnies et de vertiges. Ce médicament a fait l'objet de mesures de surveillance de pharmacovigilance de la part de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) car des décès ont été observés en Grande-Bretagne après son administration. Néanmoins, les réactions graves de ce médicament semblent être rares, lorsque Zyban® a été correctement prescrit et ses contre-indications respectées.

 

Les psychothérapies comportementales

 

PRINCIPE DE LA MÉTHODE :

 

Les techniques de psychothérapie comportementale et cognitive tentent d'aider le fumeur à se débarrasser de certains comportements comme le tabagisme en l'aidant à mieux comprendre les pensées qu'il associe à celui-ci. Ces méthodes peuvent être utilisées aussi bien en préparation du sevrage que pendant celui-ci ou pour éviter des récidives.

 

RÉSULTATS :

 

Certaines études comparatives plaident en faveur de ces psychothérapies, indiquent les experts du ministère de la santé. Ces spécialistes jugent les séances de groupe, comme celles qui sont proposées en entreprise ou dans les centres anti-tabac, également utiles, mais à la condition que leur durée soit suffisante (au minimum 30 minutes), que le nombre de participants soit relativement faible (8 à 12) et que les séances soient suffisamment nombreuses (au minimum 5 à 7).

 

AVANTAGES :

 

La psychothérapie permet à l'ex-fumeur de prendre conscience de son problème. Elle participe à la prise en charge de troubles souvent associés au tabagisme comme l'anxiété et la dépression. Elle permet d'apprécier le degré de motivation et de vérifier que le moment du sevrage est bon.

 

INCONVÉNIENTS :

 

Comme toute psychothérapie, les effets sont longs à obtenir et le nombre de psychothérapeutes comportementalistes s'intéressant au sevrage tabagique est limité en France.

 

L'acupuncture

 

PRINCIPE DE LA MÉTHODE :

 

Technique d'origine chinoise, l'acupuncture consiste à introduire de fines aiguilles en des points précis dans les tissus ou dans les organes. Les acupuncteurs considèrent que les piqûres diminuent l'envie de fumer en activant les réseaux d'énergie. L'auriculothérapie permettrait aussi d'obtenir un tel effet en laissant en place un fil dans l'oreille pendant deux à trois semaines.

 

RÉSULTATS :

 

Les experts du ministère de la santé considèrent que l'acupuncture n'a pas fait la preuve de son efficacité dans le sevrage tabagique et que les effets obtenus ne diffèrent pas de ceux d'un placebo. Néanmoins, de nombreux anciens fumeurs sont convaincus que cette méthode leur a apporté une aide précieuse. C'est pourquoi les spécialistes du ministère admettent que l'acupuncture peut être utilisée, à condition que le fumeur y croit et qu'il bénéficie, par ailleurs, d'un soutien psychologique et de l'accompagnement d'un médecin.

 

AVANTAGES :

 

L'acupuncture peut être associée à d'autres techniques de sevrage plus classiques.

 

INCONVÉNIENTS :

 

L'efficacité n'est pas suffisante chez les fumeurs fortement dépendants de la nicotine, qui ont besoin d'une aide pharmacologique.

 

L'hypnose

 

PRINCIPE DE LA MÉTHODE :

 

L'hypnose consiste à favoriser le sommeil chez le fumeur dans le but de le déconditionner de ses pensées profondes vis-à-vis du tabac.

 

RÉSULTATS :

 

L'hypnose a longtemps été considérée comme possédant une certaine efficacité dans le sevrage tabagique même si l'on savait que certaines personnes ne répondent pas à cette technique. Les résultats des études entreprises ont cependant déçu.

 

AVANTAGES :

 

L'hypnose peut être associée aux autres méthodes plus classiques de sevrage.

 

INCONVÉNIENTS :

 

Ses effets, lorsqu'ils sont constatés, seraient restreints et ne dureraient pas plus de six semaines.

Les méthodes suivantes de sevrage sont classées par l'Agence nationale d'accréditation de santé (ANAES)* comme non-validées : acupuncture, phytothérapie, auriculothérapie, benzodiazépines et anxiolytiques, cassettes audio, cigarette sans tabac, filtre anti-tabac, homéopathie, laser, hypnose, médicament de médecine douce (logado, tabagum, nicoprive, paranico, pastaba, etc.), mésothérapie, psychothérapie de groupe, sophrologie, thérapie comportementale par aversion.

* Conférence de consensus sur l'aide à l'arrêt du tabac, octobre 1998

 

L'homéopathie

 

PRINCIPE DE LA MÉTHODE :

 

L'homéopathie repose sur l'utilisation à doses infinitésimales, obtenues grâce à des dilutions successives, de la substance provoquant les symptômes que l'on désire combattre. C'est pourquoi un extrait de "tabacum " est souvent utilisé dans le sevrage tabagique.

 

RÉSULTATS :

 

Ses effets ne sont pas démontrés dans le sevrage tabagique et pour les experts du ministère de la santé, l'utilisation d'extrait de "tabacum" ne serait justifiée que dans les allergies au tabac, lesquelles sont tout à fait exceptionnelles.

 

AVANTAGES :

 

L'homéopathie est remboursée.

 

INCONVÉNIENTS :

 

Comme les autres techniques non conventionnelles de sevrage, son efficacité n'est pas suffisante chez les gros fumeurs.

 

Cigarette électronique

 

PRINCIPE DE LA MÉTHODE :

 

La cigarette électronique ou e-cigarette a la forme d’une cigarette, se tient comme une cigarette mais n’est pas vraiment une cigarette. 

Cet inhalateur, qui permet de reproduire la gestuelle des fumeurs, ne produit pas de la fumée mais de la vapeur. D’ailleurs, ses utilisateurs ne s’appellent pas des "fumeurs" mais des "vapoteurs". 

Ce produit est vendu sur Internet et dans une pharmacie sur deux, quoique sans autorisation. 
Il se compose d’une résistance qui chauffe un liquide appelé "e-liquide". Ce liquide peut contenir ou non de la nicotine. C’est une solution aromatisée à base de propylène glycol ou de glycérine végétale à laquelle sont ajoutés des arômes (tabac blond ou brun, fruits, chocolat). 

A noter : les cigarettes électroniques sont soumises à la réglementation du médicament lorsque la quantité de nicotine contenue dans la cartouche est supérieure ou égale à 10 mg. Elles doivent alors être marquées CE. 

 

AVANTAGES

 

A la différence d’une cigarette classique, la cigarette électronique ne contient pas de goudrons cancérigènes puisqu’il n’y a pas de combustion. 

A l’exception de la nicotine, elle ne contiendrait aucune des 4000 substances nocives présentes dans les cigarettes. Elle serait donc comparable, en termes de toxicité, avec les autres substituts du tabac (timbres, gommes, inhalateurs à la nicotine). 

Quand on l’utilise, elle diffuse de la vapeur d’eau qui n'a pas l'odeur du tabac. Elle n’entraîne pas de tabagisme passif si bien que l’utilisateur peut "vapoter" librement dans les lieux publics. 

Si l’on en croit certains utilisateurs, elle aide à lutter contre l'envie de fumer en simulant l'acte de fumer une véritable cigarette. Elle permettrait ainsi de diminuer sa consommation de cigarettes voire de se sevrer. 

Alors que le prix du tabac augmente, passer à la e-cigarette permet de faire des économies : une recharge équivalant à une cartouche ne vaut que 6 à 7€. Cela permettrait de diviser son budget cigarettes par 5. 

Toutes ces raisons expliquent pourquoi le marché des cigarettes électroniques est en plein boom sur Internet. 

 

INCONVÉNIENTS

 

Les cigarettes électroniques ne sont pas reconnues par les organisations officielles de santé en tant que méthode pour arrêter de fumer. 

Elles posent même problème aux tabacologues car ce produit nouveau tente les jeunes et pourrait les faire entrer dans le tabagisme. Parce qu’elle imite la gestuelle du fumeur et délivre de la nicotine, la e-cigarette peut rendre dépendant. 

Enfin, il n'existe pas d'études sur la toxicité à long terme de ce produit, en particulier sur celle du propylène glycol quand il est inhalé. Les études réalisées sur le sujet sont contradictoires car nous n’avons pas encore le recul nécessaire pour évaluer l'impact de la cigarette électronique sur la santé. 

Dans le doute, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé déconseille son usage. 

 

 

http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/tabac/articles/10631-arreter-de-fumer-quelle-methode-choisir.html

 

 

 

A savoir: la plupart des mutuelles particpent maintenant au sevrage tabacologique.

N'hésitez pas à vous rapprocher de celle ci pour connaître le montant de la prise en charge

 

Valérie

bottom of page