Cachez ce tabou que je ne saurais voir…

 

 

53% des français* disent connaître une personne dont ils pensent qu’elle a un problème avec. 38%* reconnaissent avoir personnellement souffert de la consommation d’une personne dans leur entourage.

 

De quoi parle ces chiffres dont le sujet toucherait 1 français sur 2 et ferait souffrir presque 4 personnes sur 10 ?

Continuons… 

 

• C’est LA substance psychoactive la plus consommée en France

• il est un acteur de poids dans l’économie nationale, et également dans l’économie locale dite « du terroir »

• C’est la 2nde cause de mortalité prématurée (directe ou indirecte) en France

• 7% des adultes n’en consomment jamais et 15% en consomment tous les jours.

 

Par ailleurs, 80% des jeunes de 17ans en ont consommé au cours des 30 derniers jours

• Ses conséquences sont dénoncées (tapage, violence et conduite pénalisés) sans pour autant remettre en cause sa consommation habituelle et/ou fréquente

• Sa consommation excessive est un sujet « tabou », « un interdit encore plus formel quand on [en] parle chez la femme »**

 

Vous n’avez toujours pas trouvé ? Allez, je vous aide et là, je suis sûre que vous trouvez de suite tant cette représentation va vous parler…

 

• Elle est tant associée à l’hédonisme, la convivialité,  l’esprit festif que sa consommation est ritualisée dans de nombreux rituels sociaux français

 

Il s’agit de l’alcool bien sûr. L’alcool mais surtout l’alcoolisme qui entraîne la notion de dépendance si propre à l’addiction.

Mais, la consommation et  les pratiques  relatives à l’alcool ne sont pas partout les mêmes, certains territoires sont plus enclins à la consommation que d’autres.

 

 

 

 

Des disparités selon les régions

 

En France, on ne boit pas partout de la même manière. Il existe des disparités selon les régions***.

 

• La consommation dite « quotidienne »

C’est en Languedoc Roussillon que l’on consomme le plus d’alcool avec 17% de buveurs quotidien. Suivi de près par la Région Midi-Pyrénées avec 13% de buveurs quotidien.

Inversement, on boit moins en Ile-de-France, en Haute-Normandie et en Lorraine

 

• La consommation dite « à risque » chronique

(Plus de 21 verres pour un homme, plus de 14 verres pour une femme, ou 6 verres en une seule occasion au moins 1 fois par semaine)

Cette consommation représente 9% de la population nationale. En 1ère place Languedoc Roussillon avec 12%, puis Midi-Pyrénées avec 11,5% de sa population.

Le meilleur taux est réalisé par la région Haute-Normandie avec moins de 6% de sa population.

 

• La consommation dite « ponctuelle »

(Au moins 6 verres en une seule occasion au moins une fois par mois)

Globalement cette tendance augmente jusqu’à 18% en 2010. C’est dans la Région Pays de La Loire que le taux est le plus élevé avec 24% de la population concernée.

A contrario, Ile-de-France est le meilleur élève avec « seulement » 15% de personnes consommant ponctuellement de l’alcool.

 

 

Au-delà de ces chiffres, ce qui devient inquiétant, c’est la progression du nombre d’ivresses, et cela sur tout le territoire national.

Ainsi, pour 15% de la population nationale concernée en 2005, il y en a 19% en 2010.  Midi-Pyrénées, quant à elle, surfe sur cette tendance en augmentant de 6 points en 5 ans, tout comme  la moitié des régions de France qui affiche également une hausse importante.

La carte établit par l’inpes (voir ci-dessous) est représentative de ces disparités régionales.

 

Enfin, les régions situées au nord de la France boivent certes moins que celles du sud, mais elles consomment aussi des alcools différents : plutôt de la bière dans les endroits ayant peu d’exploitations viticoles, plutôt du vin en Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Ainsi, la culture du terroir influence également nos modes de consommation.