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La jeunesse tunisienne a mal, chômage, absence de visibilité sur son avenir. Toute une génération dans la tourmente, amplifiée par un climat politique et social loin d’être rassurant. Une grande partie de cette jeunesse n’attend plus grand chose de son pays. Certains s’immolent, d’autres intègrent des mouvances islamistes extrémistes, d’autres versent dans la délinquance, ou tentent l’immigration clandestine, quand d’autres s’évadent par la drogue.
Une récente étude sur la consommation du tabac et de l’alcool, effectuée en 2013 par la Direction de la médecine scolaire et universitaire, montre que la moitié des élèves des établissements éducatifs du gouvernorat de Tunis ont essayé la drogue y compris le tabac et l’alcool.
Lors d’une journée de sensibilisation organisée à l’hôpital Razi à La Manouba, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le tabac, le directeur général de la santé a souligné que beaucoup d’élèves se sont essayés aux substances stupéfiantes : garçons (61,1) et filles (40,9).
Aujourd’hui et d’après ces chiffres, il s’avère nécessaire de bien étudier ce phénomène dangereux afin de traiter les comportements délinquants de l’adolescent, a soutenu le Directeur général. De plus, il a souligné que la situation actuelle nécessite de développer les stratégies de lutte contre la toxicomanie et ce en collaboration avec toutes les parties concernées (famille, police, douane, justice, associations non gouvernementales, structures de la jeunesse, des sports, de l’enfance et de l’éducation, les professionnels de la santé).
Il s’agit, en outre, a-t-il dit, de rationaliser la consommation des médicaments, en particulier, ceux qui agissent sur le système nerveux, de réviser les lois sur la drogue de manière à rapprocher l’approche médicale, qui estime que le toxicomane est un malade, de l’approche juridique qui le considère comme un acte criminel.
« Actuellement, nous œuvrons pour permettre aux toxicomanes de se soigner sans pour autant qu’ils soient exonérés de leur responsabilité et ce dans le cadre d’un partenariat solidaire entre, d’une part, le ministère de la santé et d’autre part, les ministères des affaires sociales, de la justice et de l’intérieur, en plus du tissu associatif.
L’approche nationale dans ce domaine est fondée sur la dimension préventive à travers le renforcement de la prévention et de la sensibilisation aux dangers des drogues.
Pour conclure sur ce sujet, qu’est ce qui est fait en France pour limiter la drogue en milieu scolaire ?
(Sources : Eduscol)
La prévention des conduites addictives en milieu scolaire s’inscrit dans une démarche globale d’éduction à la santé à l’école. Cette prévention est intégrée dès l’école primaire et tout au long du cursus scolaire.
Le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies, coordonné par la MILDT (mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie), place l’Ecole comme un acteur de premier plan dans la politique des conduites addictives. La MILDT a mis en place un guide pour les enseignants pour réaliser cette prévention.
L’objectif est d’apporter aux élèves :
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des connaissances relatives à leur bien-être, surtout dans le domaine des addictions
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des informations sur les produits (tabac, alcool, drogues illicites), leurs effets
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une information sur les ressources d’aide et de soutien dans et à l’extérieur de l’établissement
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une mise à distance des stéréotypes et des pressions sociales poussant à la consommation.
LA DROGUE EN MILIEU SCOLAIRE : GENERATION PERDUE
L’exemple de la Ville de TUNIS (sources : Directinfo)
Une conférence sur les addictions en milieu scolaire a eu lieu le 18 novembre 2014 au Lycée Charles de Gaulle de Muret (31). Nous y étions présentes avec Emilie et M-Thérèse. Un prochaine article vous en fera le résumé.